Projets

Bruno Mantovani

Troisième Round

Création à Rouen dans le cadre d’Octobre en Normandie le 17 octobre 2001 par TM+ sous la direction de Laurent Cuniot.
Enregistrement en 2003 par TM+ pour le disque Troisième Round (Aeon)
Durée 19'

 

Une pièce à l'énergie vitale qui danse, avance, frappe et recule, change sans cesse de pied et de garde, jusqu’à mettre l’auditeur KO d’un dernier uppercut sonore !

Concerto pour saxophone et ensemble (saxophone, flûte et flûte piccolo, hautbois, clarinette et clarinette basse, basson, cor, piano, percussions, harpe, violon, alto, violoncelle et contrebasse)

« Quel est le rôle de l’interprète dans l’élaboration d’une œuvre ? La question semble trouver une réponse évidente : il est celui qui donne la vie à la pièce, qui matérialise la pensée du créateur sur scène. Il intervient donc traditionnellement alors que la partition est déjà écrite, voire au cours de son élaboration (par exemple pour donner au compositeur des conseils sur la technique de son instrument). Mais en ce qui me concerne, l’interprète dépasse largement ce cadre, en étant bien autre chose qu’un simple « vecteur » : il est à l’origine du projet, avant même que l’on puisse parler de « travail de composition ». En effet, la perspective de collaborer avec tel chanteur ou tel chef d’orchestre est ce qui me motive le plus dans mon métier, par essence solitaire. Il arrive donc très souvent qu’une pièce ne soit pas la conséquence d’une envie purement musicale, mais l’expression d’une amitié ou d’une admiration artistique liant plusieurs personnes. C’est le cas pour Troisième round. L’œuvre réunit pour sa création Vincent David, véritable incarnation du saxophone pourmoi depuis 1993, Laurent Cuniot, qui a accompagné et même orienté ma vie de musicien et mon parcours de compositeur, et l’ensemble TM+ auquel j’ai été lié dans les moments les plus importants de ma carrière. La pièce que j’ai écrite à l’attention de ces artistes est extrêmement virtuose, dans la mesure où elle est fondée sur une grande mobilité rythmique reposant sur des changements perpétuels de pulsation, de tempo. Douze instruments entourent le saxophone, dans une logique d’amplification du soliste inspirée quelquefois de l’univers électroacoustique (travail de résonance, d’écho…). La forme, quant à elle, juxtapose des épisodes contrastés, le retour de certains d’entre eux articulant une dramaturgie reposant sur une montée quasi-ininterrompue de la tension. »

Bruno Mantovani

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