Transfert
Distribution
Florent Caron Darras Composition
Laurent Cuniot Direction
TM+
Julien Le Pape, piano
Gilles Burgos et Charlotte Scohy (ou Yua Souverbi), flûtes
Nicolas Fargeix et Bogdan Sydorenko, clarinettes
André Feydy et Matthias Champon (ou Stéphane Exbrayat), trompettes
Gianny Pizzolato, Pierre Tomassi, percussions
Didier Meu, contrebasse
Augustin Muller électronique Ircam
Sylvain Cadars diffusion sonore Ircam
Samuel Magnan assistant son Ircam
Quentin Vouaux régie générale Ircam
Marie Delebarre régie générale TM+
William Vincent régie orchestre TM+
Programme
Une création ambisonique pour ensemble instrumental et dispositif électroacoustique spatialisé
En coproduction avec l’Ircam-Centre Pompidou, ce programme pour instruments acoustiques et dispositifs électroacoustiques travaille la matière sonore et les correspondances organiques dans les trois dimensions d’un espace imaginaire.
Le compositeur Florent Caron Darras présente son œuvre Transfert à la fois comme une musique évolutive et une expérience atmosphérique. « Conçus comme des espèces imaginaires avec leurs comportements propres, dix instruments sur scène déploient des figures sonores dans la salle de concert, donnant vie à un espace acoustique immersif environnant le public. Habité de sons instrumentaux et synthétiques, Transfert a pour particularité d’être composé d’après des observations faites sur des paysages sonores réels, certains sons d’origine étant remplacés par ceux des instruments ou des synthétiseurs. Placés très précisément dans le temps et dans l’espace, les sons imaginés s’apparentent à la manifestation sonore d’une faune sauvage en son milieu naturel : un transfert de paysages réels vers des paysages musicaux imaginaires. Entre imaginaire du vivant et imaginaire technologique, Transfert propose une expérience unique en opérant des déplacements et des jonctions entre monde instrumental, représentation paysagère et abstraction électronique. »
L’œuvre acousmatique de Natasha Barrett s’épanouit au travers de dispositifs spatialisés. Commande de l’Ircam-Centre Pompidou avec la participation d’institutions culturelles de Norvège – où réside la compositrice anglaise – Hidden Values (2012) s’appuie, sous la forme d’une narration métaphorique, sur trois prétextes adaptés à une utilisation compositionnelle de l’espace dans une scène d’écoute en trois dimensions. Le Parapluie protège de l’environnement jusqu’à s’avérer un encombrement inutile.
D’Olivier Messiaen – qui considérait la musique électronique comme le phénomène musical le plus important du XXe siècle –, la dernière pièce du dernier livre du Catalogue d’oiseaux (1958), pour piano seul, vient en contrepoint – spatial, acoustique, métaphorique – d’un programme qui joue, de manière plus ou moins directe, avec la forme de l’espace et l’imaginaire de la nature. Sur l’île d’Ouessant, dans le Finistère sauvage, chante Le Courlis cendré : « trémolos lents et tristes, montées chromatiques, trilles sauvages, et un appel en glissando tragiquement répété, qui exprime toute la désolation des paysages marins. »
> Mar. 17 janvier > PARIS – Ircam – Centre Pompidou > billetterie
> Mer. 8 février > METZ – Cité Musicale > billetterie
La presse en parle
« Le programme conçu par Laurent Cuniot dépasse ce supposé antagonisme, en insistant sur la dimension rythmique, le contrepoint qui ennoblit la mélodie.«