Métamorphoses
Benjamin Britten
Métamorphoses pour hautbois solo
Jonathan Harvey
String trio
Kudsi Erguner
Improvisation
Jean-Pierre Arnaud
Improvisation
Jonathan Harvey
Death of light, light of death pour hautbois, harpe et trio à cordes
Kudsi Erguner
Improvisation
Kudsi Erguner
Ney
Jean-Pierre Arnaud
Hautbois
Noëmi Schindler
Violon
Barbara Giepner
Alto
David Simpson
Violoncelle
Anne Ricquebourg
Harpe
Laurent Cuniot
Direction
Une rencontre au sommet de la spiritualité occidentale et orientale
L’œuvre puissamment méditative du compositeur anglais Jonathan Harvey résonne avec les lévitations soufies du maître incontesté du ney, Kudsi Erguner.
Le hautbois est un instrument presque spirituel. Non pas plein d’esprit – encore que – mais propre à nous transmettre l’essence même de l’esprit. Tant de puissance concentrée vers l’intensité de l’expression et si peu de spectaculaire.
Le ney, cette flûte orientale de cinq mille ans, pourrait lui faire écho. Ce Voyage de l’écoute nous entraîne dans le sillage de deux instrumentistes, différents et complices, vers des univers accrochés aux cimes.
D’abord les Métamorphoses de Benjamin Britten, une musique de dieux et de bergers antiques qu’on imagine bien trembler sous le soleil de notre mer à tous. Ensuite, le mysticisme moderne de Jonathan Harvey. Son Trio pour cordes est une sorte d’hymne à la joie ébouriffé.
Avec Death of light, light of death, centre de gravité de ce concert ininterrompu, Harvey regarde Grünewald, affronte la Crucifixion du retable d’Issenheim. Chef-d’œuvre pour chef d’œuvre, tout hérissé d’épines, lacéré d’archets, illuminé de larmes et comme happé par le vide. Les perspectives nouvelles ouvertes par ce voyage, on les saisit à chaque basculement vers les paysages improvisés au ney par Kudsi Erguner. Autre culture, autre spiritualité, même enthousiasme, c’est-à-dire là où soufflent les dieux.
Coproduction TM+, Maison de la musique de Nanterre.
Crédits photographiques DR