Projets

BASCHET, BARTOK, HOLLIGER, KURTAG, SCHUMANN, BRAHMS

Les Vagues

Heinz Holliger

T(air)e pour flûte d’après des poèmes de Holderlin

Béla Bartók

Musiques nocturnes, pour piano

György Kurtag

Hommage à Schumann, pour clarinette, alto et piano

Robert Schumann

Märchenerzählungen, op.132, pour clarinette, alto et piano

Florence Baschet

The Waves, création* pour voix, flûte, clarinette, piano, violon, alto, violoncelle et électronique

Johannes Brahms

Intermezzi pour piano

Durée 1h

Sylvia Vadimova

Mezzo-soprano

Anne-Cécile Cuniot Flûte

Frank Scalisi Clarinette

Jean-Luc Ayroles Piano

Diego Tosi Violon

Barbara Giepner Alto

David Simpson Violoncelle

Laurent Cuniot Direction

Serge Lemouton

Réalisation informatique musicale

 

Voyage de l'écoute

Vagues à l’âme

La sensibilité de Florence Baschet embrasse les soupirs existentiels de Virginia Woolf dans un voyage romantique de l'aube au crépuscule.

Vagabondages de Schubert, errances de Schumann, passions apaisées de Brahms : le romantisme musical pratiquait l’art d’être en communion ou en souffrance avec la nature. Le chemin n’a pas été perdu depuis. D’autant que, plus nos brutalités industrielles asservissent la nature, moins le rapport des forces spirituelles est en notre faveur.

On entendra donc, à mesure de ce voyage d’hier à aujourd’hui, de plus en plus de nuits aux perspectives indécises.

Jeu de souffles et de silences, T(air)e, de Heinz Holliger, invoque la nature d’avant, la flûte instrument premier à l’orée de l’homme, la matière du son et l’intensité du corps.

Bruissement, murmures, cri des ombres, les Musiques nocturnes de Béla Bartók lèvent le drap de la nuit sur un temps suspendu et les lointaines pulsations du vivant. L’Hommage à R. Sch(umann) de Györgi Kurtág, rôde dans la même nuit. Infiniment fragile, c’est un miracle du presque rien où battent des tensions comme pour marquer, mais à peine, que s’il y a quelque chose de durable ici, c’est le dehors et que notre dedans finira par s’y dissoudre.

Au centre du programme, la création de Florence Baschet autour du prologue des Vagues de Virginia Woolf a quelque chose de la poésie zen : elle donne à entendre le vide. La séparation infiniment lente de la nuit et du jour sur la mer, le déchirement interminable du ciel et des eaux dans la lueur d’un premier matin : la nature tiendrait toute entière dans ce chant de femme.

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La presse en parle

« Dans cette œuvre mixte, superbe, la source électronique s’immisce dans la texture instrumentale avec une délicatesse et un rendu toujours très efficace. Entre parlé et chanté, la voix, celle de Sylvia Vadimova très ductile, fait valoir la sonorité des mots de la romancière anglaise ».

ResMusica, Michèle Tosi, 22 mars 2015

Mar. 2015
Ven 13 — 20h30
Maison de la musique de Nanterre, Scène conventionnée

Coproduction TM+, Maison de la musique de Nanterre et Ircam-Centre Pompidou.

*Commande d’Etat

Crédit photographique DR