Du Lied aux Chants
Gustav Mahler
Kindertotenlieder pour mezzo-soprano et ensemble
Transcription Laurent Cuniot
Gérard Grisey
Quatre chants pour franchir le seuil pour soprano et ensemble
Raphaële Kennedy Soprano
Sylvia Vadimova Mezzo-soprano
Gilles Burgos Flûte
Paul-Edouard Hindley Hautbois
Nicolas Fargeix,
Frank Scalisi Clarinette
Yannick Mariller Basson
Vincent David,
Erwan Fagant Saxophone
Eric du Fäy,
Christophe Struzynski Cor
Matthias Champon Trompette
Patrick Coutter,
Bernard Neuranter Tuba
Anne Ricquebourg Harpe
Florent Jodelet,
Gianny Pizzolato,
Claire Talibart Percussions
Noëmi Schindler,
Mathieu Godefroy Violon
Marc Desmons Alto
David Simpson,
Florian Lauridon Violoncelle
Philippe Noharet Contrebasse
Laurent Cuniot Direction
Modernité musicale, éternité des émotions spirituelles
En grand effectif, avec palette des couleurs complète et registre de l’expressivité tiré à fond : ce concert n’est pas pour les tièdes.
Premier temps : les Kindertotenlieder de Mahler – autant dire des sommets de l’émotion musicale – où affleurent à la surface les miroitements d’un lyrisme postromantique.
Second temps : les Quatre chants pour franchir le seuil de Gérard Grisey. La mort et ses rituels. Des mondes musicaux, poétiques, intérieurs tournant comme des planètes. Des civilisations millénaires portées devant nous et qui disent le passage. Il n’est pas vraiment question de religion consolatrice ni d’abymes de désespoir : seulement la plénitude absolue d’un artiste qui s’empare de l’inéluctable question et nous offre sa musique d’au-delà, une voix comme de l’or rouge au-dessus des tumultes. Que cette œuvre soit la dernière composée par Grisey, juste devant le seuil, n’est pas indifférent. Entre la modernité radicale de la composition, l’éternité des émotions poétiques qui prennent au ventre, et, peut-être, un infime mouvement de sourire, la balance est exacte. À chacun sa manière d’affronter le choc des Quatre chants : mais qui pourra se vanter de ne pas respirer autrement après ?
Coproduction TM+ et Maison de la musique de Nanterre.
Crédit photographique Christian Izorce