Projets

FELDMAN, CAPLET, PESSON

Correspondances

Morton Feldman

The Viola in My Life II pour alto, flûte, clarinette, percussions, célesta, violon et violoncelle

André Caplet

Conte fantastique pour harpe et quatuor à cordes

Gérard Pesson

Panorama, particolari e licenza pour alto solo et voix, clarinette, trompette, trombone, percussions, harpe, piano, accordéon, violoncelle, contrebasse

Muriel Ferraro Soprano

Marc Desmons Alto solo

 

Gilles Burgos Flûte

Nicolas Fargeix Clarinette

André Feydy Trompette

Olivier Devaure Trombone

Julien Le Pape Piano

Anne Ricquebourg Harpe

Vassilena Serafimova Percussions

Myriam Lafargue Accordéon

Noëmi Schindler, Floriane Bonanni Violon

Antonin Le Faure Alto

Florian Lauridon Violoncelle

Didier Meu Contrebasse

 

Laurent Cuniot Direction

Durée 1h05

 

Concert

Cordes sensibles entrelacées de fil rouge

Echos, correspondances et réécritures au programme de ce concert grand format qui réunit trois sensibilités du siècle dernier et d’aujourd’hui.

Ruines lugubres, paysages échevelés, voix mélancolique du héros romantique, le concert trace un parcours entrelacé de correspondances, où les poètes cheminent au pas des compositeurs et leur content à l’oreille des histoires fantastiques.

L’alto, ce grand violon à la voix trop humaine quand elle se dépouille de tout sauf de l’essentiel, sonne dans The Viola in My Life II, comme le double mélancolique de Morton Feldman. La pièce immobile et frémissante suggère l’idée d’une peau, la sienne, que l’on joue, le grain qui sur elle frissonne.

À l’opposé du presque silence : le bal. Derrière les murs fortifiés où la débauche croyait tenir à distance la peste et le choléra, on entend le Conte fantastique, chef-d’œuvre méconnu d’André Caplet, carnaval délicieusement morbide pour harpe assassine et quatuor à cordes étranges, qui porte Le Masque de la mort rouge de Poe.

Au bout du chemin, relevant l’archet sur l’alto héroïque, Panorama, particolari e licenza, de Gérard Pesson, tourne autour d’Harold en Italie de Berlioz, comme on dit d’un cinéaste qu’il tourne des scènes. Musicien subtil et plein d’humour, le compositeur décale ici trois des mouvements de l’original, conserve l’alto mais lui adjoint le chant du poème original de Byron, et passe le grand spectacle au tamis de son écriture musicale : effets spéciaux, travelling, zoom, caméra sur l’épaule et liberté jubilatoire. Bref : panorama, détails et licence.

Jan. 2019
Ven 18 — 20h30
Maison de la musique de Nanterre, scène conventionnée
Sam 12 — 18h30
Philharmonie de Paris - Cité de la Musique

Coproduction TM+, Maison de la musique de Nanterre