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Death of light, light of death
Création de la pièce en 1988.
Enregistrement TM+ par France Musique le 3 mars 2017 dans le cadre du Voyage de l’écoute Fantaisies.
Inspiré par le retable d’Issenheim, le compositeur britannique livre une musique à la fois âpre, intense et bouleversante.
Pièce pour hautbois, harpe, violon, alto et violoncelle.
Jonathan Harvey se concentre sur le panneau central du retable : la Crucifixion. Les cinq personnages (Le Christ, Marie-Madeleine, La Sainte Vierge, Saint Jean l’Apôtre et Saint Jean-Baptiste) sont décrits tour à tour. L’organisation de l’œuvre autour de la croix permet à Harvey d’interroger l’oxymore de ce symbole essentiel de la liturgie chrétienne. Le Christ est, en effet, d’après l’évangile de Saint Jean, la « Lumière du monde ». Cette lumière éclaire le mystère d’une mort qui, a priori, peut être aussi aveuglante que bénéfique. Or Jean-Baptiste, « ressuscité » par le peintre, montre que, malgré la mort du Christ, les évangiles seront écrits (il les tient dans sa main), désignant ainsi la mort de Jésus comme un message d’espoir. La croix n’est donc plus seulement un symbole de martyre et de mort (la mort de la lumière), mais « aussi un symbole de salut de lumière – et c’est là un paradoxe qui me plaît » affirmait Jonathan Harvey. Un paradoxe qui éclaircit le titre de la pièce et son énigmatique symétrie dialectique.
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