Laurent Cuniot
Directeur musical
Fondateur et directeur musical de TM+
Ouvrir les oreilles, les imaginaires, les répertoires, dépasser les préjugés, créer des passerelles entres les publics, les artistes, les disciplines artistiques et les cultures musicales.
Laurent Cuniot est un des rares musiciens français à mener une double carrière de compositeur et de chef d’orchestre.
Directeur musical de TM+ depuis 1986, il en développe le projet artistique et l’impose comme un des principaux ensembles orchestraux de musique d’aujourd’hui. Il est parallèlement invité à diriger des phalanges orchestrales comme l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre de la Radio de Belgrade, le KZN Orchestra, et l’Orchestre symphonique de Mulhouse. Il collabore régulièrement avec des ensembles spécialisés tels que Court-circuit et l’Ensemble Orchestral Contemporain (France), Alter Ego (Italie), Recherche (Allemagne), Sond’Ar-te Electric Ensemble (Portugal).
Né à Reims, il fait ses premières études musicales au Conservatoire National de Région de sa ville natale avant de les poursuivre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes de violon, musique de chambre, analyse, harmonie puis de composition et recherche musicale avec Pierre Schaeffer et Guy Reibel. Il complète sa formation auprès de Youri Simonov dans le cadre de master classes de direction d’orchestre à Miskolc (Hongrie).
Dès lors, il conduit en parallèle ses activités de compositeur, de chef d’orchestre et de pédagogue. Professeur de composition et nouvelles technologies au CNSMDP jusqu’en 2000, il est aussi plusieurs années producteur à Radio France des « concerts-lectures », émissions publiques consacrées à l’analyse et l’interprétation d’œuvres du moyen-âge à nos jours.
Nourrie par les avant-gardes du XXe siècle, sa musique interroge la puissance expressive de l’écriture contemporaine au service d’une dramaturgie traversée par l’énergie et les couleurs du son. Parmi ses pièces les plus récentes : L’Ange double, pour hautbois et orchestre, a été créée en février 2018 par Olivier Doise et l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Mikko Franck, Trans-Portées pour soprano, hautbois, clarinette et violoncelle a été créée en mars 2019 au Bangladesh lors d’un projet avec la chanteuse traditionnelle Farida Parveen, L’Enfant inouï, opéra jeune public écrit et mis en scène par Sylvain Maurice, Une créé en 2021 pour vibraphone et ensemble écrit à l’attention de Florent Jodelet et Le Chant de la terre créé en 2024 pour mezzo-soprano, ténor et 16 instruments où il réinvestit avec sa propre actualité et singularité musicale l’imaginaire Mahlérien.
En choisissant Nanterre comme résidence à partir de 1996, Laurent Cuniot a fait de TM+ une formation orchestrale en prise directe avec son époque, qui place les publics au cœur de son action et soutient la création musicale à travers des formes originales comme les Voyages de l’écoute, et des projets pluridisciplinaires hors-normes. Après la création française de l’opéra participatif Votre Faust, qu’il dirige dans une mise en scène d’Aliénor Dauchez et le concert Les Rayures du Zèbre, croisant musique contemporaine et jazz, Laurent Cuniot continue de mener TM+ sur de nouveaux territoires musicaux avec le spectacle The Other (In)Side de Benjamin de la Fuente et Jos Houben et le concert multimédia Bal Passé de Januibe Tejera et Claudio Cavallari. En 2021, il crée La Vallée de l’étonnement mis en scène par Sylvain Maurice, sur une musique d’Alexandros Markeas et en 2024 il crée le monodrame Und de Daniel D’Adamo mis en scène par Julie Delille. Il prépare actuellement le programme miroir D’une sérénade l’autre, une mise en abyme dans son propre univers, de la sérénade opus 24 de Schoenberg.
Son disque monographique Efji sorti en janvier 2022 sur le label Merci pour les sons a été unanimement salué par la presse :
« La musique du chef et fondateur TM+ se déroule délicatement dans l’oreille et s’impose fermement à l’esprit. (…) Laurent Cuniot sait conjuguer l’élégance et l’épure jusque dans l’espace de l’électronique. Partout, écriture et interprétation contribuent au magnétisme de la musique.» par Pierre Gervasoni, Le Monde